1. |
Le Maudit
07:12
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Garrotté, entravé des pieds et des mains
Ligoté et broyé
Consumé d’une rage sans limites
Je tends une échine désarticulée
Dans ma tête
je cours je cours
Je cours en noir et blanc
Je me poursuis en boucle
Oiseau de nuit flottant, rodant
Entre des escaliers sans fin
Et d’ obsédants dédales.
Je suis M sur le manteau marqué pour l’abattage
Je suis M dans le miroir blanchi pour l’échafaud.
Je suis mouvant, je suis meurtri, je suis mortel
Une quête insensée et démente me pousse au crime
Ma mémoire s’efface, s’enfuit
Pour mieux me poignarder le dos.
« Tuez la Bête ! » crie la foule figée
Dans un cliché de tribunal ;
Elle a bon dos l’innocence des malfrats revenus de tout ;
Le doigt pointé vers mon front terrifié,
La justice désigne « à l’aveugle »
Le bourreau supposé des ballons envolés.
Je suis bien,dépossédé, banni.
Je suis l’homme, libre d’errer enfin.
Mon ombre sourit derrière moi.
Je ne sortirai plus, je ne résiste plus.
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2. |
Carrousel
01:52
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3. |
Terminal
07:58
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Choir ou déchoir....déchu déçu...fichu... fissuré... j’ai chu je chois par quelles déboires quels choix ...l’écho s’emballe...l’écho déballe quel sang chaud souffle chaud et froid peut me chaut l’effroi... je chuchote chahute la ruche des mots chantés bidouillés mais quelle trouille me lynche... chanter... chanter... je ne peux plus reculer ni me cacher ça déboule ça m’ chamboule ça m’fout la trouille je tire à vue des mots chuintés qui rient !
Ça tire à hue et à dia ça pullule ça hulule... Je fonce je risque je tente pour vaincre le phénix des bas-fonds y en a qui chutent pour moins que ça mais quelle mouche me pique... Fi du débit foi en moi foin du dépit pas le choix faut sauter dans le vide, les abysses, ouah l’eau est froide... Je m’étouffe le ciel est vert les algues s’enroulent à mes chevilles !
Ça y est j’y suis le rythme éclate explose le cadre me dégoupille j’ai perdu la note... Largué, séché.
La peur ne rôde plus, elle bouffe le film!
Crainte angoisse pétoche effroi frayeur souci panique trac phobie terreur voilà mes déguisements, quand on tire le bout d’ la pelote on tricote jusqu’à la dernière aiguillée faut pas m’entourlouper !
Je m’délecte, j’en profite, moi l’épouvante... Pour fourrer des rebonds perfides des ricochets incontrôlables aux maillets du batteur englouti dans ses brumes. Les touches, nitouches, effarouchées, se débinent et ricanent pour saboter la reverb du gratteux joyeux pour enfumer scélératement le pavillon des soufflants ! Ôôôôô mais ils s’étouffent que diable ! Enduire de cire hasardeuse l’archet de ta racleuse la panique au bord des cordes j’affole son regard embleui qui s’accroche à tout c’qui navigue dans l’arène. Je ruissèle dans son dos des sueurs froides imprévues invécues invaincues, aux instants bénis de la communion universelle pôv chérie !
Chut l’épouvantail.
Je t’écrase sous ma botte.
Les monstres démons qui ne montrent plus rien montent à l’assaut des mortels, mon toit est déjà prêt, avant je dois dormir mes forces me quittent mes yeux se ferment le langage m’épuise... Et puis les langues se mêlent comme des vipères dans leur nid...
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4. |
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Vent dans les roseaux.
Nuit habitée de sons qui bruissent...
Soudain les hirondelles fusent
Blanchies par les projecteurs
Dérangées dans leur sommeil
Vont-elles migrer?
Qui parle à qui?
Je colle mon oreille au sol
Suis-je suivi, suis-je en danger?
Mes souterrains sont encombrés
De chimères, de dragons
Qui veillent sans relâche
Mais le vol des oiseaux m’assourdit
Je chuchote sans me décourager
Aux oreilles phonophages distraites et sans pitié Je murmure à l’oreille des monstres
Je ne cherche que l’eau
Et tente de trouver
Mon chemin...
Le vol des oiseaux souffle-t-il sur mes braises
Ou bien apaise-t-il mes insomnies?
La nuit arrache les masques
Et dévoile les squelettes.
Ne restent que les poussières
Du jour passé
Les scintillements chuintent d’une lueur douce, cosmique
Je perçois le mouvement...
Où est le passage?
J’ai l’imagination exaltée de celui qui ne cesse de tourner les pages sans en lire jamais.
Mes souterrains sont encombrés de chimères, de dragons
Qui porteront mon présent au sommet !
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5. |
Père et Fille
03:56
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Une barque disparaît
A l’horizon de la mémoire
J’ai alourdi mes poches
Mélangé tous les galets
Je suis la sentinelle
Qui oscille d’un pied
Je pédale à contre-courant
A contre-temps
Ma roue dans les flaques du temps
Mouvante
Je suis l’ombre des arbres
Diluée par l’encre des saisons
Blottie
Entre les côtes du souvenir
Dans les bras tendres de l’ enfance La lune confiante
Les lueurs du jour Oriente mon oreille.
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6. |
Bateau qui coule
06:09
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Une bouteille à la mer
Je suis dans la bouteille
Je tangue en avant en arrière
Le tournis ma voix rauque La mer la mort
Rien ne stoppe l’orage
En avant
Au fond
Au fond du verre
Au fond de l’eau
Où coule mon bateau
Tiens-toi tiens-toi au mat
Je bois les nuages menaçants
Ca saute ça houle ça déborde Ca me noie
Je crache au ciel
Mon défi alcoolisé
Hissé sur les voiles démoniaques
Retour aux enfers
Le bateau coule
Tais toi, tais toi, tiens-toi au mat
Au fond du verre
Au fond de l’eau
Où coule mon bateau
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7. |
Antidote
03:55
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8. |
Le Double
09:46
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Le tableau
Me dévisage
Il est moi
Il est mon double
Face à face nous nous épions
Sans haine sans émotions
Deux jumeaux
Mon portrait s’altère
De mes lâchetés
Une griffe amère cerne ses yeux
Le mépris raye ses traits
Moi je garde le regard franc
Ma jeunesse mon innocence
Sont achetées au diable
Qui est réel
Moi ou l’ombre qu’en secret je veux tuer?
Au fil des jours
les masques se repoussent
S’éloignent se défient
Les années passent
Creusent des rides des fissures
Sur le visage qui me fixe
Je reste lisse
Sans tache
Ambigu indigne
Ses pensées sont-elles les miennes
Et les miennes ses délires?
Ma main ne tremble pas
Quand je lacère la toile
Effondré
Ce sourire grimaçant
Vieilli hideux
C’est moi
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